Je suis guide touristique diplômée depuis 1994, et Secrétaire générale du Syndicat des guides touristiques libanais depuis 2018.
J’ai débuté en tant que guide au moment où le tourisme renaissait au Liban, portés par les Libanais du Liban eux-mêmes. En 1992, après 17 ans de guerre, ils cherchaient à découvrir leur propre pays, alors encore divisé, et dont ils ne connaissaient que leurs régions de résidence. J’étais alors diplômée en sciences du Tourisme, et je me suis formée à l’accompagnement de ces visiteurs. Puis passé mon diplôme de Guide touristique.
Aujourd’hui, j’accompagne de petits ou grands groupes de touristes à travers tout le Liban. Je partage avec eux ma passion pour mon pays, concernant son histoire et sa culture.
Je dirais que chaque site est spécial, mais que je suis, après toutes ces années, toujours aussi impressionnée par Baalbeck. Et que j’ai un profond attachement affectif vis-à-vos des cèdres, et de la vallée Qadisha, avec ses 800 monastères et ermitages. C’est un lieu emblématique pour les chrétiens d’Orient. J’accompagne d’ailleurs régulièrement des groupes venus pour le tourisme religieux. L’été, je suis également active dans le village de Bekaa Kafra, le village de naissance de Saint Charbel dont est originaire mon mari.
Pour moi, être guide touristique, c’est plus qu’un métier. C’est une mission. Je veux promouvoir mon pays, faire connaitre son importance historique religieuse et touristique. Le Liban touche les gens qui le visitent. Régulièrement, dans les groupes que j’accompagne, les gens expriment une vive émotion et parfois ne veulent plus partir ! Ou en tout cas, ils m’assurent qu’ils reviendront.
