C’est en 2006 que j'ai entendu parler de "marche dans la nature et de randonnée" pour la première fois. J’aidais alors un ami qui travaillait sur le projet du LMT (Lebanon Mountain Trail).

En mai 2007, j'ai été "contraint" d’accompagner un groupe dans la Qadisha (qui devint ainsi mon lieu préféré) : je ne voulais à l'époque pas devenir guide car je pensais que ce serait une activité limitée à quelques jours par an.

Mais, voilà que, rapidement, je lui consacrais tous mes week-ends.

Depuis 2017, c'est mon occupation principale et j'emmène des groupes partout à travers le Liban. Parfois ce sont des sorties sur plusieurs jours, mêlant visites et randonnées. Je m'occupe alors de toute l'organisation et de la logistique, en plus du fait de guider les randonnées. Je coordonne aussi avec les guides locaux pour la visite des sites se trouvant sur l'itinéraire.

La "Randonnée" c’est d'abord le plaisir d'être en contact direct avec la Nature et d'admirer sa beauté, en plus de celui de rencontrer des gens de différents horizons, ce qui rend la sortie riche en échanges et en découvertes comme, par exemple, le talent caché et inattendu de ce restaurateur de meubles qui pratique le "Zajal", poésie spontanée de la montagne, ou le four traditionnel à bois à Jezzine.

Si je devais citer mes endroits favoris, je commencerais par la Qadisha (la vallée sainte), site unique, les Cèdres de Bcharré, la Réserve du Shouf, la forêt de Ehden, les chênes chevelus, les genévriers et les sapins du Akkar, sans oublier Baalbek avec un bon guide, pour faire goûter aux visiteurs les petits détails intéressants. J'aime aussi l'authenticité de la ville de Tripoli, la vie moderne se cachant derrière les anciennes maisons à Batroun, et la liste continue.

Enfin, je pense que, pour être guide de randonnée au Liban, il faut connaître l’Histoire et les histoires que peut raconter chaque arbre, chaque rocher, liées à la géologie, à l'archéologie ou au patrimoine.