Le monastère Notre-Dame de Balamand (« Belmont » en français) a été fondé par des moines cisterciens de France en 1157. Il s’agissait du premier, plus du plus important monastère parmi plusieurs établissements cisterciens du Levant.
Situé à seize kilomètres au sud de Tripoli et à quatre-vingts kilomètres au nord de Beyrouth, le monastère, perché à 300 mètres d'altitude, offre une vue imprenable sur la plaine côtière.
Plusieurs caractéristiques du site laissent supposer qu'il aurait pu abriter un ancien monastère byzantin.
La construction des différents bâtiments du monastère fut achevée entre 1157 et 1169, démontrant un niveau de prospérité remarquable qui dura jusqu'à la fin du XIIIe siècle.
Si aucun document n'existe pour détailler avec précision l'histoire de l'abbaye cistercienne, la richesse du monastère se déduit de ses vastes propriétés de terres arables. Les Cisterciens étaient réputés pour leurs activités agricoles, comme en témoignent les nombreuses caves, dépôts et granges du monastère de Belmont.
La prospérité de l’établissement a été stoppée lorsque les Mamelouks prirent la ville de Tripoli en 1289. La dernière mention enregistrée du monastère dans les archives cisterciennes date de 1287.
Il faut attendre 1603 pour qu’une restauration officielle des bâtiments ait lieu. La première page du registre monastique, rédigée en 1610, documente la renaissance de l'abbaye cistercienne, dont on suppose qu’elle est restée à l’abandon pendant 330 ans. Ce renouveau est le résultat d'un accord entre la hiérarchie orthodoxe et les notables locaux, les moines et les habitants du district d'al-Kura. Youwakim, le métropolite de Tripoli (1593-1604), fut le fer de lance de cette entreprise, avec le soutien essentiel des autorités musulmanes locales et de Sulayman al-Yaziji, le secrétaire chrétien du gouverneur ottoman de Tripoli.
A partir de 1603, le site sert comme le cœur d’un monastère grec orthodoxe d'Antioche dédié à la Vierge Marie et à Saint-Georges.
Il est toujours un lieu de prière et de contemplation. Cependant, depuis les années 1970, Balamand a subi une transformation en un complexe abritant des institutions religieuses et éducatives. Ces institutions comprennent l'école secondaire Notre-Dame de Balamand, l'Institut de théologie Saint-Jean-de-Damas et l'Université de Balamand, fondée en 1988, l'Institut devenant partie intégrante de son offre académique.
